Le Point.fr
le 03 décembre 2012
le 03 décembre 2012
Olivia Ruiz panse ses plaies sur "Le calme et la tempête"
Composé à Cuba et enregistré à Los Angeles, le quatrième album de la chanteuse est né d'un travail en solitaire.
"La vie m'a fait de sales coups ces derniers temps, et en même temps,
je reste bien debout et au contraire, ça a été un vrai apprentissage de
devoir gérer certaines tempêtes", confie la chanteuse de 32 ans. "Ce
n'est pas la douleur que je raconte, c'est l'espoir qui en naît. Ce ne
sont pas les cendres, c'est la renaissance. Plus que la souffrance, je
crois que c'est ça la thématique de cet album", estime-t-elle. Une
dualité résumée, dit-elle, dans le titre de l'album. "Le calme, c'est
quelque chose de très beau, c'est l'apaisement, mais c'est aussi
l'ennui. La tempête, c'est certes la violence de la vie, mais c'est
aussi la passion."
Pour la première fois de sa carrière, démarrée il y a presque dix
ans, Olivia Ruiz signe seule la totalité des textes et des musiques de
ce nouvel album. Le précédent Miss Météores, paru en 2009 et
couronné par deux victoires de la musique, avait été écrit en étroite
collaboration avec son compagnon d'alors, le chanteur de Dionysos,
Matthias Malzieu. À leur rupture, Olivia Ruiz a décidé de s'envoler pour
Cuba, sur un conseil de son petit frère à qui elle avait dit vouloir un
endroit où "voyager seule et rencontrer facilement des gens". Dans ses
bagages : un Lomo, l'appareil photo qui ne la quitte jamais, et un iPad
sur lequel enregistrer des maquettes.
La chanteuse Olivia Ruiz (ici au Festival des Vieilles Charrues en 2011) a écrit et composé seule son nouvel album.
©
Lionel Le Saux/Sipa
Travailler à l'écart
"Je n'avais pas envie de faire ce disque seule, je pensais vraiment
le faire avec mes proches, parce que c'est beaucoup plus jouissif de
faire des chansons à deux", raconte la jeune femme. "Mais quand je suis
rentrée et que j'ai fait le tri, je me suis dit que j'avais les
chansons, que je n'avais plus besoin d'aller taper aux portes",
dit-elle. Pour enregistrer le disque, Olivia Ruiz est encore une fois
repartie, désireuse de travailler à l'écart, "sans avoir du monde qui
passe pour donner son avis et mettre son grain de sel". Elle a opté pour
un "choc culturel" après La Havane : Los Angeles.
"J'ai vraiment trouvé une famille à Cuba, je m'y sens bien, mais
c'est tout sauf un endroit pour travailler. D'abord, bonne chance pour
trouver un endroit calme pour composer ! Et puis, on est à la merci des
rencontres, on passe son temps à discuter, à danser, on vit quoi !"
explique-t-elle. Los Angeles, au contraire, "est le dernier endroit où
il faut aller pour faire des rencontres, ils sont tous dans leur voiture
ou en train de faire du sport, poursuit-elle. C'était exactement ce
qu'il me fallait pour me mettre au travail", avec un producteur
américain, Tony Berg.
Alors que Miss Météores était marqué par la patte musicale rock de Matthias Malzieu, Le calme et la tempête joue
sur l'espace, entre tango triste, airs de cinéma, rythmes chaloupés et
touches électros. "Travailler avec des gens qui ne me connaissent pas du
tout et qui avaient une culture musicale opposée à la mienne a amené
quelque chose de nouveau dans ma musique, que je n'aurais pas trouvé ici
avec des gens qui seraient allés instinctivement vers ce que j'aime",
estime-t-elle.
Metronews.fr
Anne Estenne, 3 décembre 2012
Olivia Ruiz : "La trentaine, c’est le calme et la tempête"
MUSIQUE - Avec son univers un brin décalé, Olivia Ruiz a su imposer sa patte, séduisant à la fois le public et la critique. Rencontre avec une chanteuse pleine de pep’s, devenue incontournable sur la scène française.
La Nouvelle République
Laurence Mondon Samit, 25 juillet 2013
Olivia Ruiz, le calme et la tempête à Civray
Olivia Ruiz est l’une des têtes
d’affiches du festival Au fil du son de Civray, qui fête ses dix ans
cette année.
Interview d’une pétillante. Y a-t-il une différence entre les concerts que vous donnez en salle et ceux en plein air dans un festival comme Au fil du son ?
« C’est complètement différent car on enlève des morceaux de climat où on a besoin de capter l’attention des gens et on privilégie les morceaux très énergiques, très dansants au détriment des morceaux très intimes. On fait un mélange entre les titres du dernier album mais il y a aussi une part belle aux morceaux que les gens attendent. Évidemment, on joue aussi J’traîne des pieds, Les crêpes aux champignons, Elle panique, La femme chocolat…
C’est une ambiance particulière que vous aimez ?
« J’aime bien parce que ça nous permet de revoir les collègues et les gens qu’on n’a pas pu voir sur scène durant l’année. En général, on aime bien passer assez tôt pour aller voir les concerts des autres ensuite en étant détendus. »
On a été un long moment sans vous voir… Comment se passe votre retour ?
« Pas si long que ça ! Entre la fin de la dernière tournée Miss Météores et la sortie de l’album, il s’est écoulé un an, un an et demi, pas plus. Mais ça se passe merveilleusement. Je travaille avec mon équipe habituelle, avec les divers instrumentistes qui m’accompagnent. Il y a toujours ces instruments inattendus comme la scie musicale, le hammer-on, certains types de claviers et il y a aussi un nouveau basse-batterie qui nous amène une belle énergie et un son assez nouveau. C’est un bonheur de partager la route avec des gens qui sont choisis autant pour leur talent que pour ce qu’ils sont en tant qu’êtres humains généreux. L’ambiance est très joyeuse sur la route et plutôt fêtarde. »
On peut dire, pour reprendre le titre de votre album « Le calme et la tempête » que vous êtes plutôt dans la tempête en ce moment.
« Oui en effet. Notre tournée est extrêmement chargée cet été. C’est un peu un tourbillon, assez euphorisant, assez jouissif, qui va s’arrêter au 15 août. »
Ce ne seront pas des vacances pour autant…
« Non, ce sera un break pour faire un opéra chorégraphique avec Marc Minkowski et Jean-Claude Gallotta, à Grenoble en octobre, dans lequel je vais chanter et danser surtout. Je pars en répétition au 15 août. La tournée reprendra ensuite jusqu’à Noël. »
C’est quelque chose qui vous caractérise de toucher à tout, de tester de nouvelles disciplines artistiques parfois loin de votre univers.
« Ah c’est sûr que la danse classique et la danse contemporaine sont assez éloignées de mon univers. Mais j’aime les challenges et j’aime apprendre. Et je ne vois pas quels meilleurs professeurs j’aurais pu avoir que Gallotta à la chorégraphie et Minkovski aux arrangements. »
Comment expliquez-vous ce besoin de vous donner à fond ?
« Je suis tellement calme dans la vie que j’ai peut-être besoin de libérer des énergies sur scène de façon très intense. Je suis passionnée, mais vraiment une calme, en décalage avec mon personnage de scène survolté. Je suis quelqu’un de plutôt timide, rêveur, qui aime bien bouquiner, regarder des films… »
On vous retrouve avec ce quatrième album « Le calme et la tempête », dont vous signez textes et musique. A un moment, vous ne vous êtes pas sentie soutenue par votre maison de disques. Où en êtes-vous ?
« Je n’ai plus la même équipe chez Polydor. Cette fois, je suis ravie, j’adore travailler avec eux. Ce sont des anciens qui reviennent chez Polydor. Ma sérénité est revenue avec eux. Et l’album s’est encore mieux vendu au démarrage que les autres. Il nous reste 7.000 exemplaires pour être double disque de platine avec 150.000 albums vendus. On est dans la même lignée que les 450.000 exemplaires de Miss Météores et le million de La femme chocolat. Je suis très sereine par rapport à ça. »
Avez-vous des projets de disques ?
« J’en sais rien du tout, je fais des chansons en permanence, pas forcément dans le but de faire un disque. Il me reste six mois de tournée et six mois à l’étranger. Je n’aurai pas le loisir de me poser pour un travail de fond sur un album avant un an. »
Est-ce que ce quatrième album, écrit après une période difficile de deuils et de séparation (NDLR : d’avec Mathias Malzieu du groupe Dyonisos) vous ressemble ? Il est plus mélancolique, plus sombre parfois, mais jamais noir ni dénué d’espoir.
« Ça me correspond et ça correspond à chaque être humain avec un côté clair et un obscur. Dans toute histoire qui peut paraître triste, si on veut la faire ressortir, on la trouve la lumière. »
Vous êtes allée à Cuba pour vous ressourcer. Qu’en avez-vous retiré ?
« J’ai été complètement adoptée par ce pays et je l’ai adopté. J’ai passé deux mois là-bas. Je suis revenue avec une nouvelle famille, de nouveaux amis. Ça m’a rempli de joie, d’espoir et en même temps de colère par rapport à la situation de ce pays qui semble inextricable. »
Vous faites carrière depuis douze ans depuis votre expérience à la Star Academy. Avez-vous peur d’en avoir marre un jour ?
« Je crois que je n’en aurai pas marre. Ce métier est tellement intense que quand on le choisit, soit on déclare forfait tout de suite, soit on va au bout des choses. J’ai l’impression qu’il me reste encore tout à apprendre, qu’il me reste plein d’expériences marrantes et épuisantes à vivre. Et mon goût du voyage me permet de me dire que finalement, même si je m’ennuyais, une vie est possible ailleurs. Le fait de voyager beaucoup et de débarquer dans des pays toute seule, je peux réinventer ma vie sur place et vivre des choses intenses autrement que par la scène. »
Vous avez refusé de participer à des émissions comme X Factor ou Danse avec les Stars, pourquoi ?
« Ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est d’être dans de l’artistique. Apprendre à danser avec Galotta, dessiner des collants pour Dim, écrire un conte pour enfants… Toutes les expériences créatives m’animent. Mais la télé, pas du tout. Je ne l’ai même pas chez moi ! »
RFI Musique
Bastien Brun, Janvier 2013
Olivia Ruiz, ses ruptures et ses mots
© JB. Mondino
Pour son quatrième album, Le calme et la tempête,
Olivia Ruiz change d’horizon et raconte son deuil amoureux. Le premier
disque entièrement écrit par Miss Ruiz, sur lequel plane le souvenir de
sa relation avec le chanteur du groupe Dionysos, Mathias Malzieu, affine
son style et affirme la chanteuse.
De la petite mamie qui la trouve bien sympathique à ceux qui l’ont découverte au moment de La femme chocolat en
passant – évidemment- par le spectateur de la Star’Ac, il y a comme une
évidence. Tout le monde aime Olivia Ruiz. A l’exception notable de
quelques-uns, peu de chanteuses et de chanteurs français ont en effet
réussi à fédérer ces dernières années un si large public autour d’un
univers chanson, baigné de rock et de culture hispanique.
Durant sept années qui la virent passer d’ancienne candidate rebelle
d’un télé-crochet à artiste populaire, le son d’Olivia Ruiz a été marqué
par sa relation avec Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos.
Comme son ex-compagnon, elle s’est entourée d’un monde où les
instruments enchantés (vibraphone, scie musicale, clochettes, ukulélé…)
incarnent tout un bestiaire. Son quatrième album, Le calme et la tempête, se détache en douceur de cela et affine encore son style.
La rupture en douceur
Ce n’est un secret pour personne depuis qu’elle l’a révélé dans une
interview accordée à un magazine "people", Olivia Ruiz et Mathias
Malzieu sont désormais séparés et cet album est marqué par cette
rupture. Pour imaginer ce disque, la chanteuse est partie en solitaire à
Cuba puis à Los Angeles, où elle a enregistré et coréalisé ces douze
chansons. A l’exception d’un titre emprunté au répertoire mexicain (La llorona), Le calme et la tempête est le premier essai entièrement écrit et composé par Miss Ruiz.
Largement
autobiographique, ce nouvel enregistrement rompt en douceur avec le
passé. Si la féérie n’est plus exactement la même que celle de La femme chocolat et Miss Météores, ses deux précédents disques, il reste dans La voleuse de baiser ou Ironic Rainbow des couleurs de Dionysos. Les moments les plus rock et leurs rythmiques évoquent aussi l’ombre du groupe de Valence.
Le deuil amoureux
Souvent touchant, parfois un peu mièvre, Le calme et la tempête
traite du deuil amoureux et du deuil en général. Il évoque avec pudeur
et poésie ce moment de reconstruction, durant lequel le souvenir aide à
continuer envers et contre tout. Historiette sur le retour du désir
amoureux, Mon p’tit chat dit bien ce moment de l’après, où même un animal câlin peut mettre les sens en émoi.
Chantée en français, en anglais et en espagnol, cette quatrième réalisation marque sans doute une nouvelle étape pour Olivia Ruiz. Si elle ne surprendra pas vraiment tant on y retrouve ce qui a fait son succès jusqu’ici, elle démontre que Miss Ruiz est beaucoup plus qu’une femme à croquer, une digne héritière de la chanson réaliste et des groupes de rock dont elle revendique l’influence.
Chantée en français, en anglais et en espagnol, cette quatrième réalisation marque sans doute une nouvelle étape pour Olivia Ruiz. Si elle ne surprendra pas vraiment tant on y retrouve ce qui a fait son succès jusqu’ici, elle démontre que Miss Ruiz est beaucoup plus qu’une femme à croquer, une digne héritière de la chanson réaliste et des groupes de rock dont elle revendique l’influence.
L'Express.fr
Gilles Médioni le 03/12/2012
L'interview "Citation directe"
Olivia Ruiz: "Je suis tempête quand je fais la fête"
A l'occasion de la sortie de son nouveau disque, Le Calme et la tempête, la "femme-chocolat" réagit à des extraits d'interviews que ses collègues chanteurs ont accordées à L'Express.
"Entre chanteurs on s'envoie des signes à travers des chansons" (Alain Bashung)
Bien sûr que l'on s'envoie des messages, cela devient ensuite des bonbons pour les biographes. Moi, je glisse de micro-déclarations entre les lignes, des références à des auteurs. Pour Les Météores, je pensais beaucoup à Bertrand Cantat. Le morceau parle du désir pour une fille ravagée par la jalousie, cela m'évoquait Lazy, Lola.
"Il est important pour un artiste de rappeler que le spectacle est un jeu de rôle" (Camille)
Oui, oui, c'est un jeu de rôle. A un moment, on choisit ce que l'on va faire partager. La nuance est subtile car dans un morceau autobiographique, le personnage que l'on joue se confond évidemment avec soi. C'est un peu casse-gueule, les larmes peuvent monter, le costume est un peu trop grand. Parfois, je suis obligée de prendre du recul pour ne pas être submergée par mes émotions.
"A une époque, je n'avais plus envie de chanter, je me sentais à plat, je n'avais même plus de voix. L'inspiration est revenue. " (Catherine Ringer)
Le lien doit être sincère. Il faut se manquer pour faire monter le désir. La scène est une telle addiction, tout d'un coup, on se sent exister, on est le maître de cérémonie. A trois morceaux de la fin, je sais qu'il va me falloir revenir à la réalité, puis attendre de nouveau 24 heures pour remonter sur scène. Les périodes entre parenthèses sont inévitables, c'est pour cette raison que j'ai pris le large à Cuba notamment. J'avais l'impression que j'allais étouffer. Je suis revenue plein de nouveaux rêves, de rencontres, de musiques.
"Le théâtre protège de tout, on a l'impression d'être à l'abri, d'être dans un monde où ne pénètrent ni violence ni guerre" (Barbara)
Oui et c'est pourquoi je m'écris des chansons d'interprète. Le "je" sert à incarner des personnages. En concert, on se sent protégé d'abord de ses propres désirs. L'état d'urgence est tel qu'on n'a pas le temps de se laisser emporter par des sentiments de tristesse ou de mélancolie, mais on cherche juste à faire plaisir au public. Durant mes tournées, je me réveille à midi sur un parking différent de la veille, je tire le rideau du tour bus et ça repart.
"Le mot collègues entre chanteurs ma va bien, c'est un peu lointain, un peu affectif" (Vincent Delerm)
Ok avec ça. Je n'ai pas vraiment d'amis dans le métier à part Mathias (Malzieu, de Dionysos), Camille, Ekoué (La Rumeur) et Les Françoises, ce groupe éphémère que nous avons formé au Printemps de Bourges avec Camille, La Grande Sophie, Jeanne Cherhal, Emily Loizeau, Rosemary de Moriarty. Même si je ne suis pas proche de chanteurs, j'ai beaucoup de tendresse pour eux. Nous faisons le même métier, nous sommes confrontés a priori aux mêmes difficultés.
Et la question subsidiaire: avez-vous une citation fétiche, devise, paroles de chanson?
Le titre de mon disque, Le calme et la tempête, me définit assez bien même si le calme prend de plus en plus le dessus, surtout en période de promotion. Je suis tempête quand je fais la fête.
Rolling Stone / décembre 2012
Aux côtés de mini-dramaturgies dignes d’une BO d’Almodovar ou l’envoûtant et bien nommé « Volver », « la Voleuse de baisers » sonne comme une rengaine de Piaf délocalisée à la Havane, tandis que « Ironie Rainbow » et ses guitares remplies d’écho ont le teint werstern spaghetti. La cover mariachi hip-hop du classique « La Llorona » clôt ce voyage impressionnant de maturité artistique et terriblement prenant.
Valérie Lehoux - Telerama dec 2012
Elle n'a jamais traîné des pieds. Ni supporté qu'on lui marche dessus. A chaque pas, la miraculée de la télé-réalité assoit un peu plus son indépendance — d'abord en se choisissant des auteurs et des compositeurs très éloignés de la variété.(...) Pour la première fois, Olivia Ruiz en signe entièrement paroles et musique, et en cosigne la réalisation... "Le Calme et la Tempête" poursuit la même ligne musicale, tout en étant plus que jamais à l'image de la chanteuse : malin, effronté, bondissant, piquant, fougueux ou subitement velouteux.
Acédie Délétère
acediedeletere.blogspot.fr/
le 06 juin 2013
Olivia Ruiz calme sa tempête !
Olivia, est-ce que tu pardonnes tout en amitié ?
Tu sais, je n'ai jamais d'embrouille avec mes amis. Ça fait 10 ou 15
ans que j'ai les même, voire 20 pour certains, et souvent j'entends des
copines qui me disent qu'elles se sont embrouillées avec quelqu'un, moi
jamais. Au pire, on s'engueule un bon coup, ça dure 5 minutes et puis on
se fait des bisous et c'est fini !
Depuis quelques temps, c'est la mode des "albums-hommage". Est-ce que ce genre de travail te tenterait ?
Non, je me sentirais un peu feignante si je faisais un album hommage à
mon âge, tu vois. Après 20 ans de carrière, tu peux avoir envie de te
faire un délire, de reprendre des chansons que tu adores. Mais je trouve
aussi que le faire à mon âge, c'est un peu feignant. Il faut encore que
je me bouscule à essayer de créer jusqu'à ce que l'inspiration ne soit
plus là.
Olivia Ruiz et Frank Marty |
Justement, en 10 ans tu es passée d'un premier album écrit POUR toi, à un quatrième écrit totalement PAR toi. Tu rechanterais des chansons que l'on t'écrit ?
Par contre, pour la mise en musique, c'est vrai que j'aime ça. Quand je compose avec des gens que j'aime, j'apprends toujours. Lorsque tu composes à deux,
il y a cette richesse, le moment du partage pendant lequel tu te
régales. Toute seule, quand t'as fini ta chanson, t'as pas cette
excitation, cette joie. On verra !
De quoi, ou de qui, tu pourrais avoir peur ?
Oula, j'ai peur de plein de trucs. Par contre, pas de plein de gens.
Parce que même quelqu'un de méchant ou d'agressif a une raison de
l'être, quelque-chose qu'il a subit. Donc je peux avoir peur d'un
animal, de conneries comme ça, mais des gens non. Parce que finalement
les gens qui peuvent être agressifs, je les plains plus que je n'en ai
peur.
Et tu penses que tu fais peur à quelqu'un ?
Je pense que la notoriété fait peur, et que les filles indépendantes,
qui gèrent leur vie ça peut faire peur aux garçons. Il y a un côté "A
quoi on va servir là-dedans" !
De quelles habitudes tu ne pourrais pas te passer ?
J'en ai plein ! Malheureusement la clope, le chocolat après 23h... Et
le sport parce que dès que je n'en fais pas pendant longtemps je sens
que je suis moins bien dans ma tête...
Même quand tu es en tournée, tu fais du sport ? Sur scène tu te dépenses pas mal !
Même quand tu es en tournée, tu fais du sport ? Sur scène tu te dépenses pas mal !
Oui bien sûr, mais sur scène tu ne travailles pas des choses
spécifiques. Souvent, je parle de ma tête à mon coach, je lui dis ce qui
ne va pas et il va me faire travailler physiquement en fonction de ça.
Tu as une phrase fétiche, un leitmotiv ?
Oui, une phrase de mon grand-père maternel, qui dit "On n'obtient les choses qu'à la sueur de son front".
Pour finir, en octobre tu vas passer du côté lyrique de la force ?!
C'est ça ! C'est un opéra de Manuel de Falla, qui s'appelle L'amour
sorcier, dans lequel je vais surtout danser même s'il y a quelques
chansons. C'est un opéra pour un personnage, le mien, un personnage
féminin, et je serai sur scène avec 12 danseurs, et 18 musiciens dans la
fosse. J'ai hâte !
"Entre chanteurs on s'envoie des signes à travers des chansons" (Alain Bashung)
Olivia Ruiz:
Bien sûr que l'on s'envoie des messages, cela devient ensuite des
bonbons pour les biographes. Moi, je glisse de micro-déclarations entre
les lignes, des références à des auteurs. Pour Les Météores, je pensais beaucoup à Bertrand Cantat. Le morceau parle du désir pour une fille ravagée par la jalousie, cela m'évoquait Lazy, Lola.
"Il est important pour un artiste de rappeler que le spectacle est un jeu de rôle" (Camille)
Oui, oui, c'est un jeu de rôle. A un moment, on choisit ce que l'on va faire partager. La nuance est suEn savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/interview-olivia-ruiz-pour-le-calme-et-la-tempete-je-suis-tempete-quand-je-fais-la-fete_1194305.html#UjM78QzztsVwRMQo.99
Olivia Ruiz: "Je suis tempête quand je fais la fête"
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/interview-olivia-ruiz-pour-le-calme-et-la-tempete-je-suis-tempete-quand-je-fais-la-fete_1194305.html#UjM78QzztsVwRMQo.99
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/interview-olivia-ruiz-pour-le-calme-et-la-tempete-je-suis-tempete-quand-je-fais-la-fete_1194305.html#UjM78QzztsVwRMQo.99
Olivia Ruiz: "Je suis tempête quand je fais la fête"
A l'occasion de la sortie de son nouveau disque, Le Calme et la tempête, la "femme-chocolat" réagit à des extraits d'interviews que ses collègues chanteurs ont accordées à L'Express.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/interview-olivia-ruiz-pour-le-calme-et-la-tempete-je-suis-tempete-quand-je-fais-la-fete_1194305.html#UjM78QzztsVwRMQo.99
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