Les Inrockuptibles
JD Beauvallet, Avril 200
La Depeche.fr
Bernard Lescure, 14 mai 2009
Olivia Ruiz: «Je n'aime que les gens vrais»
Olivia Ruiz: «Je n'aime que les gens vrais»
Elle
a chanté hier soir dans un Bikini chauffé à blanc et plein à craquer.
Rencontre avec Olivia Ruiz, juste avant sa « balance » (répétitions),
entre une conf'de presse éclair et un reportage pour le journal de TF1
(demain, vendredi 15 mai à 13h)…
Avec « La femme chocolat », vous deveniez déjà la plus « grosse » vendeuse de disques en France. Et c'est bien parti aujourd'hui encore avec « Miss Météores ». Vous vous attendiez à un tel succès ?
Avec « La femme chocolat », vous deveniez déjà la plus « grosse » vendeuse de disques en France. Et c'est bien parti aujourd'hui encore avec « Miss Météores ». Vous vous attendiez à un tel succès ?
C'est vrai que ça démarre superbien !
Je ne sais pas si ce sera énorme, mais je suis très contente.
Franchement, je ne m'y attendais pas. Je m'étais plutôt préparée à ne
pas être déçue.
Comment faites-vous pour rester si naturelle alors que le succès monte si souvent à la tête de vos confrères ?
Je viens d'une famille simple, bien de chez nous (rires). Il y a des gens qui aiment s'entourer de gens qui leur disent « t'es la plus belle, la plus intelligente », mais moi, ces gens-là, je les écarte. Et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas changé d'amis. Tous mes amis le sont depuis des années et pas depuis seulement 2 ans. Ils étaient là lors de mes premières galères et ils sont tous là aujourd'hui encore : des gens comme ma meilleure copine qui est aujourd'hui venue me voir à Toulouse et qui n'ont aucun mal à me dire « oh la la ! Tu viens de dire une grosse connerie » ou que je suis moche sur telle photo (rires). Des gens vrais !…. Qui ne sont pas la pour te cirer les pompes, mais juste pour être normaux.
Vous allez très bientôt revenir (2 et 3 juin), sur la scène d'Odyssud pour un spectacle en hommage à Claude Nougaro...
Ouais ! Je suis trop contente !
Qui était-il pour vous ?
Le plus grand poète français, le roi de la rythmique des mots et de la percussion vocale, un rappeur avant l'heure, celui qui nous a laissé, parmi tous les artistes de la chanson française, le plus bel héritage !
Et qu'allez-vous chanter de lui ?
Ah ça, ce sera la surprise !
Comment faites-vous pour rester si naturelle alors que le succès monte si souvent à la tête de vos confrères ?
Je viens d'une famille simple, bien de chez nous (rires). Il y a des gens qui aiment s'entourer de gens qui leur disent « t'es la plus belle, la plus intelligente », mais moi, ces gens-là, je les écarte. Et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas changé d'amis. Tous mes amis le sont depuis des années et pas depuis seulement 2 ans. Ils étaient là lors de mes premières galères et ils sont tous là aujourd'hui encore : des gens comme ma meilleure copine qui est aujourd'hui venue me voir à Toulouse et qui n'ont aucun mal à me dire « oh la la ! Tu viens de dire une grosse connerie » ou que je suis moche sur telle photo (rires). Des gens vrais !…. Qui ne sont pas la pour te cirer les pompes, mais juste pour être normaux.
Vous allez très bientôt revenir (2 et 3 juin), sur la scène d'Odyssud pour un spectacle en hommage à Claude Nougaro...
Ouais ! Je suis trop contente !
Qui était-il pour vous ?
Le plus grand poète français, le roi de la rythmique des mots et de la percussion vocale, un rappeur avant l'heure, celui qui nous a laissé, parmi tous les artistes de la chanson française, le plus bel héritage !
Et qu'allez-vous chanter de lui ?
Ah ça, ce sera la surprise !
Si je vous dis « Le pont et la passerelle »… Cela vous dit quelque chose ?
Ah bien sûr que ça me dit quelque chose !…. Une chanson du « nouveau Nougaro » monsieur Cujious ! Ah oui, je suis super fière ! (Ndlr : Olivia chante ce titre en duo sur l'album « Tout le monde m'aime ! » du chanteur toulousain Yvan Cujious, à sortir le 18 mai chez Universal). ça fait un moment qu'il attend que ce disque sorte ! Et il peut en être fier parce que c'est un très bel album. Et en plus c'est encore un Toulousain, ça fait du bien ça !
Le 4 décembre, vous allez carrément revenir au Zénith ! Vous n'avez pas peur d'avoir le vertige ?
Si vous venez me voir en concert, vous comprendrez vraiment pourquoi j'ai très peur d'avoir le vertige, mais pas pour la raison que vous croyez (NDLR : elle interprète le début du fameux « je traîne les pieds », perchée sur une balançoire). Je suis déjà venue au Zénith de Toulouse et même revenue en invitée des Bombes 2 Bal il y a quelques mois. Mais oui, là, j'ai très peur d'avoir le vertige. Et pas pour le public ni pour la scène, mais… Venez me voir ce soir !….
Que pensez-vous de Mylène Farmer qui sera justement au Zénith toulousain ce week-end ?
Oh la la, je n'en sais rien, c'est pas trop mon monde !…. Je la trouve assez fascinante et mystérieuse… Mais je ne connais rien, moi, à sa musique !
Votre plat préféré ?…. Les crêpes aux champignons de l'une de vos chansons ?
Non, non, mon Dieu quelle horreur !…. C'est l'histoire d'une meurtrière qui est tellement barge qu'elle essaye de faire revenir son mari avec quelque chose de dégueulasse. Alors est-ce que c'est le mec qui est fou et qui adore ça ou est-ce que c'est la femme qui a perdu tout sens des choses ? Le mystère reste entier…
Votre plus grand rêve ?
Le plus urgent, faire un beau concert. Après ?…. Hum -hum… J'en ai plein des rêves ! Continuer à faire mon métier en ayant la chance d'être écoutée et d'avoir du monde dans les salles dans lesquelles je me produis. Ce serait déjà magnifique !
Ah bien sûr que ça me dit quelque chose !…. Une chanson du « nouveau Nougaro » monsieur Cujious ! Ah oui, je suis super fière ! (Ndlr : Olivia chante ce titre en duo sur l'album « Tout le monde m'aime ! » du chanteur toulousain Yvan Cujious, à sortir le 18 mai chez Universal). ça fait un moment qu'il attend que ce disque sorte ! Et il peut en être fier parce que c'est un très bel album. Et en plus c'est encore un Toulousain, ça fait du bien ça !
Le 4 décembre, vous allez carrément revenir au Zénith ! Vous n'avez pas peur d'avoir le vertige ?
Si vous venez me voir en concert, vous comprendrez vraiment pourquoi j'ai très peur d'avoir le vertige, mais pas pour la raison que vous croyez (NDLR : elle interprète le début du fameux « je traîne les pieds », perchée sur une balançoire). Je suis déjà venue au Zénith de Toulouse et même revenue en invitée des Bombes 2 Bal il y a quelques mois. Mais oui, là, j'ai très peur d'avoir le vertige. Et pas pour le public ni pour la scène, mais… Venez me voir ce soir !….
Que pensez-vous de Mylène Farmer qui sera justement au Zénith toulousain ce week-end ?
Oh la la, je n'en sais rien, c'est pas trop mon monde !…. Je la trouve assez fascinante et mystérieuse… Mais je ne connais rien, moi, à sa musique !
Votre plat préféré ?…. Les crêpes aux champignons de l'une de vos chansons ?
Non, non, mon Dieu quelle horreur !…. C'est l'histoire d'une meurtrière qui est tellement barge qu'elle essaye de faire revenir son mari avec quelque chose de dégueulasse. Alors est-ce que c'est le mec qui est fou et qui adore ça ou est-ce que c'est la femme qui a perdu tout sens des choses ? Le mystère reste entier…
Votre plus grand rêve ?
Le plus urgent, faire un beau concert. Après ?…. Hum -hum… J'en ai plein des rêves ! Continuer à faire mon métier en ayant la chance d'être écoutée et d'avoir du monde dans les salles dans lesquelles je me produis. Ce serait déjà magnifique !
Le Journal du Dimanche
Alexis CAMPION, lundi 13 Avril 2009
Olivia Ruiz, l'étoile de Météores
Et hop, la revoilà, la belle Olivia Ruiz. Avec son allure chipie et
cette irrésistible bonhomie qui chante le Sud. Miss Météores, son
troisième album studio, est à son image, vivant et malin, fort d'un
humour tour à tour tendre et cruel, ludique, serti d'embardées rock,
bariolé de sons et ambiances différentes, chanté en français, espagnol
et anglais
Une chose est sûre, jusqu'ici, rien ne semble pouvoir résister à cette personnalité bien trempée de 29 ans, déjà rompue à des dizaines de collaborations avec le meilleur de la chanson, de Brigitte Fontaine à Tryo en passant par les Têtes raides, Juliette, Christophe, Néry, Bénabar, Cali, Vincent Delerm, Biyouna... Sans oublier Juliette Gréco, qui vient d'enregistrer deux de ses chansons dans Je me souviens de tout, disque événement qui sort fin avril. Réputée difficile pour choisir ses auteurs, la grande Gréco a estimé que la petite Olivia, du haut des talonnettes qu'elle porte toujours sur scène ("Obligée! Je suis minuscule!"), a déjà tout d'un grande.
C'est en 2007, alors que le marché du disque fond comme neige au soleil, qu'Olivia Ruiz cartonne sur les ondes et décroche le pompon. La Femme chocolat, son deuxième album co-écrit avec son amoureux, Mathias Malzieu (le chanteur du groupe Dionysos), passe la barre du million d'exemplaires vendus. Derrière le tube affleure l'angoisse. "Fin 2006, les ventes de La Femme chocolat n'arrêtaient pas de grimper, confie la chanteuse. En apparence tout roulait. En réalité, c'était tout moche. J'avais un management hyperpressant. Je leur disais 'Pitié, lâchez-moi, je suis crevée.'" Mais il leur fallait toujours plus." Chaque soir de concert, elle doit ainsi regagner Paris pour faire de la promotion. "Je me retrouvais toute seule dans une voiture avec chauffeur, coupée de mon groupe. Cela ne me ressemblait plus du tout. Il m'arrivait plein de trucs géniaux que j'étais incapable de savourer car je me sentais isolée. C'était horrible."
Une chose est sûre, jusqu'ici, rien ne semble pouvoir résister à cette personnalité bien trempée de 29 ans, déjà rompue à des dizaines de collaborations avec le meilleur de la chanson, de Brigitte Fontaine à Tryo en passant par les Têtes raides, Juliette, Christophe, Néry, Bénabar, Cali, Vincent Delerm, Biyouna... Sans oublier Juliette Gréco, qui vient d'enregistrer deux de ses chansons dans Je me souviens de tout, disque événement qui sort fin avril. Réputée difficile pour choisir ses auteurs, la grande Gréco a estimé que la petite Olivia, du haut des talonnettes qu'elle porte toujours sur scène ("Obligée! Je suis minuscule!"), a déjà tout d'un grande.
C'est en 2007, alors que le marché du disque fond comme neige au soleil, qu'Olivia Ruiz cartonne sur les ondes et décroche le pompon. La Femme chocolat, son deuxième album co-écrit avec son amoureux, Mathias Malzieu (le chanteur du groupe Dionysos), passe la barre du million d'exemplaires vendus. Derrière le tube affleure l'angoisse. "Fin 2006, les ventes de La Femme chocolat n'arrêtaient pas de grimper, confie la chanteuse. En apparence tout roulait. En réalité, c'était tout moche. J'avais un management hyperpressant. Je leur disais 'Pitié, lâchez-moi, je suis crevée.'" Mais il leur fallait toujours plus." Chaque soir de concert, elle doit ainsi regagner Paris pour faire de la promotion. "Je me retrouvais toute seule dans une voiture avec chauffeur, coupée de mon groupe. Cela ne me ressemblait plus du tout. Il m'arrivait plein de trucs géniaux que j'étais incapable de savourer car je me sentais isolée. C'était horrible."
6 Mètres, un duo façon slam avec le leader des Têtes raides
"L'un
des fils rouges de Miss Météores, c'est justement la réconciliation
avec le personnage public, poursuit-elle. J'ai toujours caché mes peurs.
C'est vrai que je suis déterminée, tenace, obstinée. Mais j'en ai assez
de faire celle qui n'a peur de rien. Il m'arrive aussi d'être morte de
trouille. Cela va de la petite ride au vertige de ne plus avoir
l'inspiration ou au manque d'envie de monter sur scène, d'être dépassée,
quoi..."Sans le savoir, c'est son ami le chansonnier Allain Leprest qui la "sauve" de ce mauvais pas en lui fournissant 6 Mètres, un texte dense qu'elle interprète ici en duo, façon slam, avec Christian Olivier, le leader des Têtes raides. Il y est question de "la pilule amère de la gloire/Payer l'impôt de la victoire" et de "soudain, l'envie de plus rien". "Allain m'a troublée avec son texte. Comme si d'un seul regard on pouvait voir le fond de mon âme. Je me disais: c'est dingue, suis-je si transparente? Les Météores, pour moi, c'est aussi l'idée de se mettre à la place de l'autre et de dire que, dans une belle histoire empoisonnée par la jalousie, la première victime, c'est le jaloux. Il faut apprendre à décrocher des images d'Epinal du couple avec la pureté, l'absolu."
Souvent autobiographique, l'univers d'Olivia Ruiz a toujours été associé à celui de son village natal, Marseillette, où elle a grandi avec ses parents et grands-parents, tenanciers de La Terrasse, le bar-tabac-restaurant du coin. Papys, mamies, frérots et mamans sont légion dans ses chansons. "C'est vrai, j'ai une immense famille et toutes les névroses y sont représentées, il y a de quoi faire! Mais je ne verse jamais dans l'impudeur." Son credo à elle, descendante d'artisans et d'ouvriers exilés du franquisme, c'est plutôt la mémoire.
Un mini-CD avec des rappeurs du Burkina Faso
"Je
ne sais pas d'où cela vient, mais je me sens porteuse d'un devoir de
mémoire qui relève de l'obsession chez moi." L'édition espagnole de La
Chica chocolate, sortie l'an dernier en Espagne, c'est elle qui l'a
voulue. "Pure revanche. Mes grands-parents sont nés là-bas; j'avais
envie de les regarder en face et de leur dire "Regardez, je n'y suis pas
née mais j'ai reconquis le territoire!'""Le vrai dépaysement, c'est en fait par son frère, Anthony Blanc, rappeur sous le nom de Toan, qu'Olivia Ruiz l'a découvert fin 2008. Toan, psychologue "interculturel" et passionné d'action humanitaire, a invité sa soeur à le rejoindre au Burkina Faso, au beau milieu d'une Afrique sahélienne très pauvre. Les deux Blanc (leur nom de famille) y travaillent avec plusieurs rappeurs locaux. Objectif: faire connaître les oeuvres de ces artistes émergents nommés Smockey, Faso Kombat, Obscur Jaffar, Négroïdes, Taama J... Ensemble, ils viennent d'enregistrer un mini-CD collectif accessible gratuitement en ligne (www.fasoburkina.com). "C'était mon premier voyage dans un pays avec tant de problèmes, témoigne Olivia. Cela m'a changée. Depuis, j'hésite entre la culpabilité et une espèce de 'zénitude' qui ne me quitte plus. Ils vivent dans une situation inextricable et ils doivent bien rigoler de notre crise. Alors que le rap est de moins en moins conscient en France, là-bas, c'est une vraie contre-culture."
Le Figaro
27 mai 2009
Olivia Ruiz et son village du XVIIIe
«
Le quartier des Abbesses a un côté village, convivial et chaleureux,
qui me rappelle celui de mon enfance dans le Sud. » (Photo Gassian).
Entre deux tournées, la chanteuse se ressource rue des Abbesses, où elle vit depuis six ans.
L'artiste nous avait laissés sur les savoureuses chansons de son album La Femme Chocolat (disque de diamant avec plus d'un million d'exemplaires vendus). Après une parenthèse consacrée à l'enregistrement de la version espagnole de son disque (La Chica Chocolate), la production d'un minialbum avec son frère Toan et des rappeurs burkinabés (dans le cadre d'une mission humanitaire), l'écriture de deux textes pour Juliette Gréco, d'une chanson pour Bunny Maloney (dessin animé diffusé sur Canal + depuis le 29 mars)… Olivia Ruiz vient de sortir Miss Météores. Des morceaux qui naviguent entre rock et chanson, dont elle a écrit pour la première fois tous les textes en français et co-composé l'essentiel des titres avec son complice Mathias Malzieu (de Dionysos). Pour cette nouvelle production, elle a collaboré avec les Coming Soon, The Noisettes, le groupe Lonely Drifter Karen, le rappeur canadien Buck 65… On comprend qu'à ce rythme, la demoiselle apprécie les quelques heures volées à un planning surchargé, pour goûter les plaisirs simples d'un quartier où elle passe un peu comme une jolie tornade. « Je ne suis chez moi qu'un ou deux jours par semaine, ce qui n'est pas évident pour tisser des liens, confie-t-elle. J'ai réussi à apprivoiser ma timidité et j'apprécie aujourd'hui ce côté village, avec les gens qui vous saluent dans la rue, les repas de quartier où chacun apporte un plat, comme dans une auberge espagnole. Je m'y sens bien. »
Pages choisies
Je n'ai pas toujours le temps de me tenir au courant des sorties littéraires. Ici, les vendeurs sont de bon conseil et je suis rarement déçue. Lorsque j'ai besoin de me vider la tête, j'y achète des ouvrages d'auteurs que j'aime, comme Roald Dahl. Un écrivain gallois qui s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes.
Librairie des Abbesses, 30, rue Yvonne-Le-Tac (XVIIIe). Tél. : 01 46 06 84 30.
Mon côté fleur bleue
Dès que je le peux, je vais me balader dans ce petit square qui abrite le fameux «Mur des je t'aime». Je prends toujours le temps de m'y arrêter. C'est à la fois magnifique et émouvant de voir cette déclaration gravée dans plusieurs centaines de langues et de dialectes.
Place des Abbesses, square Jehan-Rictus (XVIIIe).
Le square Jehan-Rictus avec son «mur des je t'aime».
Une marque pour moi !
Pour les fringues, je ne suis pas fidèle au quartier mais à une marque : Manoush. Elle est faite pour moi. J'adore ses modèles hyperludiques et marrants, ses robes colorées dont je casse le style avec des trucs plus sobres. Je passe mon temps à craquer sur de nouvelles créations et ma mère s'exclame souvent lorsqu'elle voit passer les chèques !
Boutique Manoush, 16, avenue Montaigne (VIIIe). Tél. : 01 58 12 00 00.
Comme à la maison
Un endroit génial quand on est trop speed pour préparer un vrai repas. On y trouve des petits plats à emporter, cuisinés comme chez sa mamie, avec des produits bien frais. C'est rigolo parce que c'est tenu par le père, la mère, la fille et son mari. Depuis six ans que je m'y régale, j'ai vu la famille s'agrandir avec l'arrivée de deux petits-enfants. C'est délicieux, pas cher, chaleureux. Du coup, l'endroit ne désemplit pas.
Chicken Family, rue des Abbesses, XVIIIe.
Mon bistrot parisien
C'est un restaurant qui sert des fruits de mer déments, frais et délicieux. Il y a aussi un bar, où j'adore prendre mon café le dimanche matin ou boire un verre. On y entend aussi des chanteurs qui s'accompagnent à l'accordéon. Le personnel est très à l'écoute et arrangeant avec tout le monde. Un vrai bistrot parisien, typique sans être ringard. Michou y vient en voisin.
La Mascotte , 52, rue des Abbesses (XVIIIe). Tél. : 01 46 06 28 15.
Pour les mondanités
Il n'est pas situé dans mon quartier mais, lorsque j'ai des repas un peu « chics », je vais dans ce restaurant que j'adore. C'est un peu moins cher le midi et la cuisine vaut vraiment le détour. C'est un ami journaliste qui me l'a fait découvrir.
Le Versance , 16, rue Feydeau (IIe). Tél. : 01 45 08 00 08.
En dépannage
Lorsque les librairies sont fermées, il y a ce tabac-presse, tenu aussi, je crois, par une famille. Le patron est très drôle. On y trouve quelques beaux livres et une bonne sélection de formats de poche. Une aubaine, le dimanche matin !
Kiosque presse, Place des Abbesses (XVIIIe).
La gazette de cote d'or
Jérémie Demay - 05/11/2009
Jérémie Demay - 05/11/2009
L'interview décalée
LA GAZETTE : Vous êtes plus bourgogne ou bordeaux ?
OLIVIA RUIZ : C’est une question vraiment difficile. Je découvre depuis très peu de temps les bourgognes. Plus d’un sont surprenants. Après, certains bordeaux sont des valeurs sûres pour les jours de fête. Mais entre les deux, mon cœur balance.
Comme tout bon Français, vous aimez les sujets du 13 heures de Jean-Pierre Pernaut ?
Je suis rarement devant la télé à 13 heures. Mais j’avoue, mon penchant pour madame Elise Lucet sur France 2.
Vous allez souvent au Puy du Fou ?
Non, je crois même n’y être jamais allée.
OLIVIA RUIZ : C’est une question vraiment difficile. Je découvre depuis très peu de temps les bourgognes. Plus d’un sont surprenants. Après, certains bordeaux sont des valeurs sûres pour les jours de fête. Mais entre les deux, mon cœur balance.
Comme tout bon Français, vous aimez les sujets du 13 heures de Jean-Pierre Pernaut ?
Je suis rarement devant la télé à 13 heures. Mais j’avoue, mon penchant pour madame Elise Lucet sur France 2.
Vous allez souvent au Puy du Fou ?
Non, je crois même n’y être jamais allée.
Comme tous les gens du show-biz, vous êtes fan de Carla Bruni ?
Je trouve qu’elle a un timbre de voix assez sexy ! Après, ce n’est pas forcément le genre de musique que j’écoute. En général, quand j’écoute du folk, je préfère des gens comme Jolie Holland ou Cat Power. J’ai un penchant pour les jeunes Américaines dans la folk plus que pour les petites Françaises.
Rêvez-vous que Didier Barbelivien vous écrive une chanson ?
Non !
Préféreriez-vous une bonne critique dans le Figaro ou une mauvaise dans Charlie Hebdo ?
Sans hésiter, une bonne critique dans le Figaro.
Êtes-vous choquée par ceux qui s’offusquent par le renvoi en Afghanistan de trois hommes clandestins ?
Non, certainement pas !
Comme tout Français, êtes-vous fière qu’un grand champion comme David Douillet soit maintenant député ?
Non, pas spécialement…
Je trouve qu’elle a un timbre de voix assez sexy ! Après, ce n’est pas forcément le genre de musique que j’écoute. En général, quand j’écoute du folk, je préfère des gens comme Jolie Holland ou Cat Power. J’ai un penchant pour les jeunes Américaines dans la folk plus que pour les petites Françaises.
Rêvez-vous que Didier Barbelivien vous écrive une chanson ?
Non !
Préféreriez-vous une bonne critique dans le Figaro ou une mauvaise dans Charlie Hebdo ?
Sans hésiter, une bonne critique dans le Figaro.
Êtes-vous choquée par ceux qui s’offusquent par le renvoi en Afghanistan de trois hommes clandestins ?
Non, certainement pas !
Comme tout Français, êtes-vous fière qu’un grand champion comme David Douillet soit maintenant député ?
Non, pas spécialement…
Eric
Besson veut que les Français chantent au minimum une fois par an la
Marseillaise. La version de Gainsbourg vous irait-elle ?
Oui, ça serait déjà quelque chose de sauvé avec la version de Gainsbourg.
L’un des critères pour devenir français sera la maîtrise de la langue.
Faudra-t-il renvoyer Nicolas Sarkozy en Hongrie ?
Ça me gêne beaucoup que le président maltraite comme ça la langue. Pourtant, je suis une personne qui utilise beaucoup l’argot et le verlan. Mais je les parle correctement. Effectivement, votre proposition est vraiment à étudier.
Oui, ça serait déjà quelque chose de sauvé avec la version de Gainsbourg.
L’un des critères pour devenir français sera la maîtrise de la langue.
Faudra-t-il renvoyer Nicolas Sarkozy en Hongrie ?
Ça me gêne beaucoup que le président maltraite comme ça la langue. Pourtant, je suis une personne qui utilise beaucoup l’argot et le verlan. Mais je les parle correctement. Effectivement, votre proposition est vraiment à étudier.
La France recule, encore, dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. En même temps, nous ne sommes jamais bons dans les compétitions internationales…
Votre manière de présenter les choses est très drôle !
Vous n’avez pas le choix. Vous devez manger avec Nicolas Sarkozy, Eric Besson, ou Jean-Marie Le Pen. Lequel choisiriez-vous ?
(Long soupir et grognements) Je pense que je prendrais Sarko, au moins cela m’amuserait. Même petite comme je le suis, je le dépasse.
Avec ou sans talonnettes ?
Avec talonnettes, quand même !
Si la prochaine finale de la coupe du monde est France–Espagne, quelle équipe allez-vous choisir ?
Je ne suis pas très foot… J’y suis contrainte et forcée par mon amoureux. Mais bon… C’est mon petit privilège. Ne me forcez pas à choisir. Je serai contente quelle que soit l’équipe gagnante, c’est cool non ?
C’est une belle pirouette…
Ben oui !
Maintenant, nous allons parler d’un artiste dijonnais : Yves Jamait. Vous le côtoyez souvent ?
Bien sûr. On se croise régulièrement, notamment autour de Leprest. Nous avons souvent partagé la scène à l’occasion d’hommages. J’ai toujours du plaisir à le rencontrer. C’est un personnage très sympathique.
Pourtant, vos univers sont différents ?
Ah oui, c’est sûr. Mais cela n’est pas incompatible avec le fait de trouver quelqu’un attachant et défendant de jolis textes.
Ben oui !
Maintenant, nous allons parler d’un artiste dijonnais : Yves Jamait. Vous le côtoyez souvent ?
Bien sûr. On se croise régulièrement, notamment autour de Leprest. Nous avons souvent partagé la scène à l’occasion d’hommages. J’ai toujours du plaisir à le rencontrer. C’est un personnage très sympathique.
Pourtant, vos univers sont différents ?
Ah oui, c’est sûr. Mais cela n’est pas incompatible avec le fait de trouver quelqu’un attachant et défendant de jolis textes.
Vous aimez vous confronter à d’autres ambiances ?
Quand je travaille avec Salvador Adamo, ce n’est pas tout à fait mon univers. C’est ça qui est chouette. On trouve des compromis. Ainsi, je ne suis pas dans quelque chose que je ne revendique pas, et dans le même temps, ce n’est pas forcément le type de répertoire que je défendrais sur mon propre disque. C’est rigolo.
Quand on écoute vos albums, cela donne l’impression que vous les concevez en laboratoire, et ensuite, vous voyez le résultat ?
C’est vraiment cela. D’ailleurs, c’est une des raisons qui fait que nous jetons beaucoup de choses. Nous sommes trois à co-réaliser. J’arrive avec une bonne base d’idées à essayer. A cela s’ajoutent les idées qu’Alain Cluzot, ou Mathias Malzieu voudraient essayer. En général, nous avons des morceaux hyper fournis. Parfois, on se retrouve à enlever la moitié de ce que nous avons créé sur un morceau pour en retrouver l’essence et le faire sonner différemment. C’est pourquoi, le terme laboratoire convient parfaitement.
C’est frustrant de devoir couper ?
Ah non, c’est toujours au service de la chanson. Au contraire, c’est super car ce sont des idées que l’on peut garder pour les développer pour la scène. Quand on taille dans une chanson, c’est qu’elle en a besoin pour être cohérente et terminée .
Quand je travaille avec Salvador Adamo, ce n’est pas tout à fait mon univers. C’est ça qui est chouette. On trouve des compromis. Ainsi, je ne suis pas dans quelque chose que je ne revendique pas, et dans le même temps, ce n’est pas forcément le type de répertoire que je défendrais sur mon propre disque. C’est rigolo.
Quand on écoute vos albums, cela donne l’impression que vous les concevez en laboratoire, et ensuite, vous voyez le résultat ?
C’est vraiment cela. D’ailleurs, c’est une des raisons qui fait que nous jetons beaucoup de choses. Nous sommes trois à co-réaliser. J’arrive avec une bonne base d’idées à essayer. A cela s’ajoutent les idées qu’Alain Cluzot, ou Mathias Malzieu voudraient essayer. En général, nous avons des morceaux hyper fournis. Parfois, on se retrouve à enlever la moitié de ce que nous avons créé sur un morceau pour en retrouver l’essence et le faire sonner différemment. C’est pourquoi, le terme laboratoire convient parfaitement.
C’est frustrant de devoir couper ?
Ah non, c’est toujours au service de la chanson. Au contraire, c’est super car ce sont des idées que l’on peut garder pour les développer pour la scène. Quand on taille dans une chanson, c’est qu’elle en a besoin pour être cohérente et terminée .
Psychologie Magazine
Béatrice Toulon, décembre 2009
Olivia Ruiz : "Je porte le poids de l'exil familial"
Elle l’a écrit, elle l’a chanté : « Le sang qui coule en moi c’est du
chocolat chaud ». C’est aussi celui de sa famille d’immigrés espagnols,
qui lui a donné le goût de la musique et de la scène, comme celui de la
revanche.
Elle arrive, toute fine, toute petite, étonnamment pâle pour une
fille du Midi. Étonnamment calme aussi pour une artiste réputée
volcanique. « C’est juste la fatigue », corrige-t-elle. Depuis l’été
dernier, Olivia Ruiz est en tournée dans toute la France, en Belgique et
en Suisse, où elle chante Miss Météores, son troisième album, très bien
parti après le carton de l’opus précédent, La Femme chocolat. À 29 ans,
la jeune artiste a déjà fait la preuve d’un bel abattage, avec trois
albums en six ans et des centaines de concerts qui ont effacé des
mémoires son passage à la Star Academy (2001). Mais qui est vraiment
Olivia Ruiz ? La jolie fille joyeuse et bonne vivante, aux tenues
excentriques et aux chansons rigolotes qu’elle a aimé imposer un temps ?
Ou une femme plus sombre, plus tourmentée, comme le laisserait penser
son dernier album ?
Dès que l’entretien débute, c’est une troisième Olivia qui apparaît, franche, directe, un peu perdue parfois, terriblement authentique. Elle parle, parle, parle… de son enfance, de sa famille d’immigrés espagnols, de la thérapie qu’elle a commencée, de son amour et de sa collaboration artistique avec Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos. Elle parle aussi de ses chansons, J’traîne des pieds ou Peur du noir, qui évoquent de plus en plus ouvertement son enfance, sa vie, ses peurs et ses désirs ; de son père et de son frère, présents sur le dernier album. Cette fille-là est une fonceuse, partie aujourd’hui à la recherche d’elle-même, avec la même détermination qu’hier pour arriver au succès. Une jeune femme qui ne s’épargne guère entre concerts, sorties et séances de thérapie. Mais son bonheur est à ce prix, assure-t-elle.
Psychologies : Nombre de vos chansons parlent de vous… Écrire, c’est votre thérapie ?
Olivia Ruiz : Je me suis rendu compte que l’écriture me libérait de ce qui me bloquait, je me suis donc mise à écrire sur des choses de plus en plus personnelles. La chanson Elle panique, au début, je ne voulais pas la mettre sur l’album. Je me disais que les gens n’en auraient rien à faire… Mais elle marche très bien.
En avez-vous connu, des crises de panique ?
De panique, non. De colère, ça oui, extrêmement violentes. Surtout à l’adolescence. J’ai eu une adolescence hyperdifficile. J’étais en révolte, je trouvais mes parents pas assez bien, pas assez cultivés. J’avais besoin de m’affirmer.
Dès que l’entretien débute, c’est une troisième Olivia qui apparaît, franche, directe, un peu perdue parfois, terriblement authentique. Elle parle, parle, parle… de son enfance, de sa famille d’immigrés espagnols, de la thérapie qu’elle a commencée, de son amour et de sa collaboration artistique avec Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos. Elle parle aussi de ses chansons, J’traîne des pieds ou Peur du noir, qui évoquent de plus en plus ouvertement son enfance, sa vie, ses peurs et ses désirs ; de son père et de son frère, présents sur le dernier album. Cette fille-là est une fonceuse, partie aujourd’hui à la recherche d’elle-même, avec la même détermination qu’hier pour arriver au succès. Une jeune femme qui ne s’épargne guère entre concerts, sorties et séances de thérapie. Mais son bonheur est à ce prix, assure-t-elle.
Psychologies : Nombre de vos chansons parlent de vous… Écrire, c’est votre thérapie ?
Olivia Ruiz : Je me suis rendu compte que l’écriture me libérait de ce qui me bloquait, je me suis donc mise à écrire sur des choses de plus en plus personnelles. La chanson Elle panique, au début, je ne voulais pas la mettre sur l’album. Je me disais que les gens n’en auraient rien à faire… Mais elle marche très bien.
En avez-vous connu, des crises de panique ?
De panique, non. De colère, ça oui, extrêmement violentes. Surtout à l’adolescence. J’ai eu une adolescence hyperdifficile. J’étais en révolte, je trouvais mes parents pas assez bien, pas assez cultivés. J’avais besoin de m’affirmer.
Vous ne semblez plus trop en avoir besoin…
J’ai encore un problème de confiance en moi. Je cherche
d’où ça vient. J’ai entamé une thérapie il y a quelques mois pour
comprendre. J’ai rencontré une personne avec qui je veux aller loin, son
regard me tranquillise, et elle sait me relancer. Je commence aussi un
travail par hypnose.
Comment avez-vous rencontré la psychologie ?
Je suis persuadée que nous trimballons tous des tas de choses que l’on ne comprend pas et qui nous empêchent d’être pleinement heureux. Mon frère vient de finir des études de psychologie avec un mémoire sur la rap-thérapie, la thérapie par le rap et le slam. Grâce à lui, j’ai découvert la psychogénéalogie d’Anne Ancelin Schützenberger, une révélation. Je voyais bien que quelque chose n’allait pas chez moi. Par exemple, quand j’ai commencé à faire des albums solo après la Star Ac’, je choisissais des musiciens à forte personnalité, mais je les empêchais de s’exprimer. Je craignais que l’on me vole mon bébé, comme si accepter l’idée d’un autre me faisait perdre ma légitimité.
Vous avez dépassé votre père en notoriété. N’est-ce pas difficile ?
J’ai beaucoup culpabilisé. Un jour, j’ai eu avec lui une longue discussion comme on en a souvent, tard dans la nuit. Je débordais et j’ai pleuré. Je lui ai dit que j’aurais voulu que ça lui arrive à lui plutôt qu’à moi. Il m’a alors affirmé qu’il était heureux, qu’il se sentait le passeur sans lequel rien n’aurait été possible.
Comment avez-vous rencontré la psychologie ?
Je suis persuadée que nous trimballons tous des tas de choses que l’on ne comprend pas et qui nous empêchent d’être pleinement heureux. Mon frère vient de finir des études de psychologie avec un mémoire sur la rap-thérapie, la thérapie par le rap et le slam. Grâce à lui, j’ai découvert la psychogénéalogie d’Anne Ancelin Schützenberger, une révélation. Je voyais bien que quelque chose n’allait pas chez moi. Par exemple, quand j’ai commencé à faire des albums solo après la Star Ac’, je choisissais des musiciens à forte personnalité, mais je les empêchais de s’exprimer. Je craignais que l’on me vole mon bébé, comme si accepter l’idée d’un autre me faisait perdre ma légitimité.
Pourquoi ce rythme de fou ?
[Elle réfléchit.] Pour le bonheur. Je fais ce métier
pour rendre les gens heureux le temps d’un spectacle, qu’ils oublient
leurs soucis. D’ailleurs, à la fin de chaque spectacle, j’ai toujours
envie de pleurer quand je vois les gens crier leur joie. Le bonheur que
je donne me revient.
Vous avez dépassé votre père en notoriété. N’est-ce pas difficile ?
J’ai beaucoup culpabilisé. Un jour, j’ai eu avec lui une longue discussion comme on en a souvent, tard dans la nuit. Je débordais et j’ai pleuré. Je lui ai dit que j’aurais voulu que ça lui arrive à lui plutôt qu’à moi. Il m’a alors affirmé qu’il était heureux, qu’il se sentait le passeur sans lequel rien n’aurait été possible.
Ça, ce sont les explications rationnelles…
Je pense que j’ai mieux réussi parce que je suis plus
brutale, plus violente. Mais grâce à la thérapie, j’ai compris que cette
culpabilité était un faux problème, un écran. Lui va très bien, il
continue de chanter, les gens s’arrachent ses cours de chant. Et quand
je pense à mon succès, même si ce n’est pas la motivation principale, je
pense surtout : on la tient, notre revanche !
La revanche des immigrés…
Évidemment !
Et après la revanche, votre idée du bonheur ?
Une grande maison, avec mon amoureux, plein d’enfants, un jardin où je ferais pousser mes légumes… Et beaucoup de musique, bien sûr.
Vos chansons parlent aussi beaucoup du corps, justement.
Oui, de mon ventre, de mes seins. Je suis très sensible au côté charnel du corps, et ça renvoie bien sûr à la maternité. Je suis dingue des sculptures de Botero, par exemple. C’est une belle représentation de la femme, charnelle, sensuelle, maternelle…
Les exilés, ce sont vos grands-parents ?
Oui, trois sur quatre sont des exilés de la guerre de Franco. Seul mon grand-père paternel est français de souche, mon patronyme est Blanc, et les trois autres sont espagnols. Ma grand-mère Ruiz vient de la région de Murcie, près de l’Andalousie.
La revanche des immigrés…
Évidemment !
Et après la revanche, votre idée du bonheur ?
Une grande maison, avec mon amoureux, plein d’enfants, un jardin où je ferais pousser mes légumes… Et beaucoup de musique, bien sûr.
Les photographes disent adorer vous prendre en photo. Et vous, vous aimez ?
Non, pas du tout. Avoir un objectif braqué sur moi,
devoir être belle et séduisante, je ne m’y habitue pas. Et après, il y a
l’épreuve de se voir. Je peux être terriblement blessée par un détail
dans une photo. L’acceptation de mon corps, de ce que je suis, est un
cheminement en cours… Vos chansons parlent aussi beaucoup du corps, justement.
Oui, de mon ventre, de mes seins. Je suis très sensible au côté charnel du corps, et ça renvoie bien sûr à la maternité. Je suis dingue des sculptures de Botero, par exemple. C’est une belle représentation de la femme, charnelle, sensuelle, maternelle…
Vous avez envie d’avoir des enfants ?
Oui, je me vois bien faire des enfants, au moins un
petit roux qui ressemblerait à mon amoureux, et en adopter aussi. Ce qui
compte pour moi, c’est l’idée d’accompagner un petit être, l’aider à
avancer dans la vie.
Cela n’a pas toujours été le cas pour vous ?
Si, j’ai toujours été très entourée, même si mes parents bossaient comme des chiens. Jusqu’à mes 11 ans, ils cumulaient chacun deux boulots. Mon père avait le café et son métier d’artiste. Il faisait des tournées, il était connu, mais cela ne suffisait pas pour vivre. Pendant neuf ans, mes parents n’ont pas pris un jour de vacances. C’est peut-être pour cela que je suis une dingue de boulot. Je n’accepte pas ce qui tombe tout cuit sans l’avoir profondément mérité.
Cela n’a pas toujours été le cas pour vous ?
Si, j’ai toujours été très entourée, même si mes parents bossaient comme des chiens. Jusqu’à mes 11 ans, ils cumulaient chacun deux boulots. Mon père avait le café et son métier d’artiste. Il faisait des tournées, il était connu, mais cela ne suffisait pas pour vivre. Pendant neuf ans, mes parents n’ont pas pris un jour de vacances. C’est peut-être pour cela que je suis une dingue de boulot. Je n’accepte pas ce qui tombe tout cuit sans l’avoir profondément mérité.
Vous avez commencé la scène très jeune…
Je suis née en chantant. Tout le monde chante dans ma
famille. Je suis montée sur scène pour la première fois à 12 ans,
j’étais soliste de la chorale, et, à 15 ans, j’avais mon groupe. Je
voulais fondamentalement faire le métier de mon père, les concerts. Je
le voyais partir avec ses copains dans un camion. J’allais le voir de
temps en temps, je traînais dans les loges, je voyais la chanteuse se
faire belle. C’était plus le côté cirque ambulant que la télé qui
m’attirait.
D’ailleurs, malgré la Star Ac’, vous êtes toujours plus sur les routes qu’à la télé…
Oui, à un rythme de quatre concerts par semaine. Et les trois autres jours, je fume, je bouffe et je ne dors presque pas, parce que le soir, quand j’ai un bouquin, je n’arrive pas à le lâcher. Vous voyez un peu l’hygiène de vie ! [Rires.]
D’ailleurs, malgré la Star Ac’, vous êtes toujours plus sur les routes qu’à la télé…
Oui, à un rythme de quatre concerts par semaine. Et les trois autres jours, je fume, je bouffe et je ne dors presque pas, parce que le soir, quand j’ai un bouquin, je n’arrive pas à le lâcher. Vous voyez un peu l’hygiène de vie ! [Rires.]
Et ce genre de problèmes peut découler de l’héritage familial…
Exactement, et chez moi, c’est chargé ! Une famille
d’exilés espagnols. Je sais que je porte le poids de l’exil familial sur
les épaules, la sensation d’avoir à conquérir encore une légitimité
pour toute la famille. Les exilés, ce sont vos grands-parents ?
Oui, trois sur quatre sont des exilés de la guerre de Franco. Seul mon grand-père paternel est français de souche, mon patronyme est Blanc, et les trois autres sont espagnols. Ma grand-mère Ruiz vient de la région de Murcie, près de l’Andalousie.
Ils vous ont raconté leur histoire ?
Mon grand-père fait carrément un déni. Il rejette tout
ce qui est espagnol. Mes grand-mères parlent beaucoup, mais dans le sens
des familles latines, c’est-à-dire pour ne rien dire d’essentiel… Ma
chanson Quedate (« Reste ») est un appel à ma grand-mère : « Grand-mère,
n’éteins pas la lumière de notre histoire. » C’est un appel à la
transmission, et un message d’amour. J’ai l’impression de porter un
devoir de mémoire. Ma famille a été très mal accueillie en France, des
parents ont été enfermés dans le camp d’Argelès, certains ont été
expulsés. Il y a eu beaucoup de souffrance, de violence, d’humiliation.
Beaucoup de secrets, de choses que j’ignore et que je porte en moi sans
le savoir. Et moi, ce que je veux, c’est être heureuse, et surtout
évacuer le plus de choses possibles avant d’avoir des enfants. Je ne
veux pas qu’ils héritent de souffrances qui ne sont pas les leurs.
Vous pensez que cet héritage vous empêche d’être vous-même ?
Non, ce n’est pas ça. Moi, je suis une saltimbanque, radicale, volontaire. À même pas 25 ans, j’emmenais sur les routes des équipes de trente personnes, je tenais tête aux producteurs des maisons de disques. Tout ça, c’est la mémoire génétique, celle des cellules. Ce que je voudrais atteindre, c’est la confiance en moi, cette confiance qui procure la paix et la tranquillité.
Le succès n’a pas fait ce travail ?
[Elle se redresse soudain.] Le cheminement professionnel et le cheminement personnel n’ont rien à voir. Je l’ai cru. Je me suis jetée à corps perdu dans le travail, pour avancer, en me disant que tout irait bien comme ça. Et plus j’avançais professionnellement, moins j’avais confiance en moi. Alors, je suis allée « au taureau » comme on dit chez moi, je me suis prise en main. Je le fais notamment par le biais de l’écriture. Quand j’écris mes chansons, je sens bien que, souvent, je suis dépassée par ce que j’écris. Je me relis et je me dis : « Mais pourquoi j’ai écrit cela ? » C’est un vrai travail thérapeutique…
Vous pensez que cet héritage vous empêche d’être vous-même ?
Non, ce n’est pas ça. Moi, je suis une saltimbanque, radicale, volontaire. À même pas 25 ans, j’emmenais sur les routes des équipes de trente personnes, je tenais tête aux producteurs des maisons de disques. Tout ça, c’est la mémoire génétique, celle des cellules. Ce que je voudrais atteindre, c’est la confiance en moi, cette confiance qui procure la paix et la tranquillité.
Le succès n’a pas fait ce travail ?
[Elle se redresse soudain.] Le cheminement professionnel et le cheminement personnel n’ont rien à voir. Je l’ai cru. Je me suis jetée à corps perdu dans le travail, pour avancer, en me disant que tout irait bien comme ça. Et plus j’avançais professionnellement, moins j’avais confiance en moi. Alors, je suis allée « au taureau » comme on dit chez moi, je me suis prise en main. Je le fais notamment par le biais de l’écriture. Quand j’écris mes chansons, je sens bien que, souvent, je suis dépassée par ce que j’écris. Je me relis et je me dis : « Mais pourquoi j’ai écrit cela ? » C’est un vrai travail thérapeutique…
Sa tournée
Pour Olivia Ruiz, la scène est une deuxième maison. Dotée d’une
énergie folle, elle s’y démène au milieu d’un décor enchanteur de
miroirs, de lumières traversées des mouvements de balançoire où, perchée
sur ses talons aiguilles et en robe de danseuse de flamenco, elle monte
et elle descend. Sur fond de batterie et de guitares mêlées aux
violons, aux cuivres et à l’accordéon, elle chante tous les titres de
Miss Météores, son dernier album, parfois rejointe par son père pour le
beau titre en espagnol Quedate, ou par son frère qui rappe un étonnant
Saule pleureur. Elle y ajoute ses incontournables succès comme J’aime
pas l’amour, La Femme chocolat ou J’traîne des pieds… Ses concerts sont
comme des voyages au pays des merveilles. Sa tournée redémarre en mars
2010.
Les femmes de sa vie
Une psychothérapeute, deux chanteuses et une actrice ont été des
exemples à suivre ou des lumières sur sa route. Olivia Ruiz rend hommage
à quatre femmes d’exception.Anne Ancelin Schützenberger
« C’est un des grands événements de ma vie de l’avoir rencontrée et une chance exceptionnelle de la connaître. Je l’ai découverte grâce à mon frère qui m’a offert un de ses livres sur la psychogénéalogie, il y a trois ans. J’ai senti que c’était la piste pour comprendre mes problèmes. Je l’ai invitée sur un plateau de télévision et elle est venue. Elle a 90 ans, mais a l’esprit toujours aussi vif. Je voudrais entamer un “génosociogramme” avec elle, c’est-à-dire remonter toutes les branches de ma famille, identifier les traumatismes individuels que je porte sans le savoir et m’en libérer.
Juliette Gréco
« Il n’y en a plus beaucoup des comme elle, qui dirige seule sa carrière, depuis des décennies, sans dériver de ce qu’elle aime. C’est une femme du Sud, comme je les aime, d’une grande force et d’une grande sensualité. Et comme moi, elle partage la vie d’un artiste avec qui elle travaille. Elle m’a fait un cadeau immense en acceptant de chanter dans son dernier album deux chansons que j’avais écrites pour elle, L’Ombre du vent et Dans ma chambre de dame. Elle m’a dit qu’elles ne lui ressemblaient pas mais qu’elle les aimait. Jamais je n’aurais imaginé cela possible. Elle m’a aidée dans mon cheminement vers la confiance en moi. »
Rossy de Palma
« C’est une vraie excentrique, folle, poétique. Elle transforme tout en spectacle. Quand elle arrive quelque part, on ne voit qu’elle, on voudrait être elle. Elle est un modèle pour moi : comme elle, je suis une saltimbanque, j’aime les tenues folles, les comportements excentriques, la démesure ; elle est espagnole, mes racines, et elle a joué dans les films de Pedro Almodóvar que j’adore. Je me sens proche de son univers. »
Juliette
« Elle est dans la lignée des grandes interprètes que j’adore. Elle a changé ma vie en m’écrivant J’aime pas l’amour, pour mon premier album. Elle se méfiait parce que je venais de la Star Ac’, mais elle l’a fait. Juliette est une artiste de scène exceptionnelle, elle s’amuse, fait ce qu’elle veut, elle est libre, forte, intelligente. C’est un modèle pour moi. J’aime ce qu’elle fait et ce qu’elle est. »
Abécédaire
A comme Atypique
Olivia n’a pas gagné la Star Ac’, elle ne rentrait pas suffisamment dans
le moule du programme commercial. Quand bien même ! Elle a fait sa
place dans la chanson française, avec ses textes particuliers et ses
sonorités originales. Olivia Ruiz est atypique, intemporelle… et c’est
pour ça qu’on l’aime avant tout !
B comme "Belle à en crever"
« Belle à en crever », c’est le titre de son dernier single. Pour le
clip de cette chanson sur la passion amoureuse, on découvre Olivia
dénudée, blottie dans des draps blancs, et résolument belle… « à en
crever les yeux ».
C comme Costumes
Sur scène, Olivia Ruiz se donne corps et âme. Mais avant tout elle veut
se faire plaisir et le partager. Talons aiguilles, des tenues à n’en
plus finir : allure de petite fille sage dans sa robe à petits pois,
robe mi flamenco et french cancan. Pour sa dernière tournée, la petite troupe en costumes, s’agite sur une scène tapissée de roses rouges. Bien plus qu’un concert c’est à un vrai spectacle auquel vous assisterez.
D comme Divertissante
« Je veux avant tout être divertissante », c’est Olivia qui l’a dit… et
on peut dire que son pari est réussi. Non seulement elle a un timbre de
voix bien à elle, mais ses textes et ses clips vidéos sont d’une
originalité comme on en voit peu dans notre douce France. Et sinon,
Olivia… ils sont où tes défauts ?
E comme Espagne
L’Espagne, c’est ses racines. A chacune de ses interviews, « la chica
chocolate » aime le rappeler. Trois de ses grands parents sont des
exilés de la guerre de Franco. Dans son dernier album, elle se livre
dans un texte dédiée à sa grand-mère. « Quédate » résonne comme un
véritable appel à la mémoire de la famille Ruiz.
F comme Famille
Pour Olivia Ruiz, la famille c’est sacré ! Elevée dans son « café familial », elle chante son enfance « « J'traînais des pieds dans mon café / Les vieux à la belotte braillaient / Papi, mamie, tonton André et toutes ces pépées / A mes p'tits soins, à m'pouponner ». Sur scène, elle retrouve parfois son père, Didier Blanc, et son frère Toan.
Et loin de son Sud natal, sur les routes, elle trouve en son groupe, une seconde famille.
G comme Gourmande
Son deuxième album s’appelle « La femme Chocolat », un de ses singles à
succès aussi… On se doute bien que le cacao est son pêché mignon, comme
beaucoup d’entre nous, d’ailleurs ! « Laisse fondre mes hanches Nutella,
le sang qui coule en moi c’est du chocolat chaud »… Bizarrement, on
culpabilise moins quand on se goinfre de chocolat devant une série télé…
H comme Humanitaire
Olivia Ruiz a produit avec son frère Toan un mini-album avec des
artistes burkinabés et français. Ces titres sont téléchargeables
gratuitement sur www.fasoburkina.com. En échange, les internautes sont
invités – s’ils le souhaitent – à faire un don à l’association Lutt’opie
; les fonds récoltés permettront de reconstruire une école dans une
ville du Burkina Faso. Eh oui…Olivia a un grand cœur et contrairement à
certains, elle ne le crie pas sur tous les toits !
I comme Inspiration
Les chansons d’Olivia Ruiz sont de vraies petites histoires, des
anecdotes de son enfance. Où trouve-t-elle l’inspiration ? « Il y a du
vécu là-dedans, c'est sûr! ». Mais Olivia observe et scrute aussi le
monde qui l’entoure, elle se remémore, et prend la plume… et ça lui
réussit plutôt bien.
J comme Juliette Gréco
A la demande de Juliette Gréco, Olivia ne lui a pas écrit une mais deux
chansons… au cas où la première ne plairait pas à la doyenne de la
chanson française. Au final, Juliette a gardé les deux car même si elle
ne se reconnaissait pas dans les textes, elle les aimait. « Dans ma
chambre de dame » et « L’ombre du vent » sont dans le dernier album de
Juliette Gréco… sorti au même moment que le dernier d’Olivia Ruiz.
K comme Lenny Kravitz
A la demande de Juliette Gréco, Olivia ne lui a pas écrit une mais deux
chansons… au cas où la première ne plairait pas à la doyenne de la
chanson française. Au final, Juliette a gardé les deux car même si elle
ne se reconnaissait pas dans les textes, elle les aimait. « Dans ma
chambre de dame » et « L’ombre du vent » sont dans le dernier album de
Juliette Gréco… sorti au même moment que le dernier d’Olivia Ruiz.
L comme Livre
Olivia Ruiz a une belle plume. On le sait grâce à ses nombreux titres,
et on le découvre encore avec «L’oiseau piment ». Ce petit livre est un
nouvel exercice de style auquel se livre l’artiste. Écrit pendant l’une
de ses tournées, elle s’abandonne un peu au travers de chacune des
pages, comme un album photos.
M comme Mathias Malzieu
Mathias Malzieu, c’est le célèbre chanteur du groupe de rock Dionysos,
mais c’est aussi l'amoureux d’Olivia Ruiz. Après avoir écrit des textes
pour le deuxième album de la belle, une idylle est naturellement née
entre les deux artistes… Ils ont même fait la couverture de Voici.
Quelle classe !
N comme Nougaro
Claude Nougaro est un personnage important dans l’univers d’Olivia Ruiz.
En souvenir du chanteur, et pour célébrer dignement son 80ème
anniversaire, la chanteuse a participé à plusieurs spectacles. « Grande
admiratrice et héritière revendiquée », elle a été sollicitée par Hélène
Nougaro en personne, pour chanter la « Planète Nougaro ». Un bel
hommage pour lequel Didier Blanc, le papa d’Olivia, était également
présent.
O comme Oxmo Puccino
Décidément, la petite Olivia nous surprendra toujours… Elle a même fait
un duo avec le rappeur Oxmo Puccino. Un duo que l’on peut qualifier
d’inattendu au regard des univers très différents des deux artistes.
Oxmo Puccino avait alors dévoilé au quotidien Libération: «Pour ce
morceau, on a joué à Edith Piaf et à Brel, bien que ce ne soit pas tant
une chanson sur Amsterdam, que sur la route qui mène Amsterdam. Une
chanson sur le manque d’évasion, de rêve, d’abandon, le manque de
plaisir, la frustration, l’étouffement, sur le mythe de cette ville : sa
brume, ses canaux, ses visages nordiques, ses "choses" légalisées, le
dépaysement à peu de kilomètres.»
P comme Papa
Quand on apprend qu’à l’âge de 12 ans, l’artiste intègre la chorale de
Carcassonne, sa ville natale et que trois ans plus tard elle monte un
groupe rock avec ses amis, Five… on se dit que c’est peut être parce
que dès sa plus tendre enfance, la petite Olivia était plongée dans le
milieu musical. Eh oui ! Son papa n’est autre que Didier Blanc, un
musicien-chanteur ayant (entre autres) collaboré avec l’orchestre de
René Coll.
Q comme Quel petit bout' de femme
On le sait, on le dit et on le redit. Mais Olivia Ruiz c’est le Sud,
c’est la joie de vivre, c’est l’envie de créer et de tout faire
partager, et c’est avant tout une vraie personnalité. Elle a quitté
Marseillette pour se faire un nom à Paris. Défi relevé ! « La Femme
chocolat » devenue « Miss Météores » se classe aujourd’hui parmi les
meilleures ventes de disques en France.
R comme Ruiz
Olivia s’appelle en fait Olivia Blanc. Cela étant, Ruiz n’est pas un
pseudonyme mais un nom d’usage, car il s’agit du nom de jeune fille de
sa maman. Une façon de se démarquer de son papa ? Ou bien, une manière
de nous rappeler ses origines espagnoles auxquelles elle tient tant.
Piquante Olivia !
S comme Star Academy
Elle est arrivée demi-finaliste à la première édition de la real-tv
musicale, en 2001 … mais c’est Jenifer qui lui a volé la vedette. Même
si cette dernière a fait une belle carrière, il faut admettre qu’elle
n’est pas au même niveau que notre sudiste préférée, qui selon ses
dires, a tout fait pour ne pas rentrer dans le moule. Puis, profiter de
ce tremplin pour faire la musique qu’elle aime.
T comme Troisième Album
Pour ce troisième album, la Femme Chocolat se transforme en Miss
Météores ! Toujours la même originalité, toujours ces petits contes
tantôt romantiques tantôt humoristiques… Olivia Ruiz nous offre dans ce
troisième album des autres petits bouts d’elle-même, ses peurs et ses
joies, …
U comme Univers
On le sait, Olivia Ruiz n’est pas n’importe qui. Elle ne ressemble à
personne d’autres. A force de persuasion et d’acharnement, elle a su
trouver SA place sur la scène musicale française. La brunette au
caractère bien trempé, a obtenu la reconnaissance qu’elle mérite pour
son talent et pour son univers si particulier : des clips inspirés des
films de Tim Burton, un style vestimentaire qu’elle décrit « no limit »,
des concerts aux mises en scène inventives, un franc parler bien à
elle. Elle le dit elle même, elle est « extrême et tranchée ».
V comme Victoires de la musique
2007 a été une année bénéfique pour Olivia car ce n’est pas une mais
deux victoires de la musique qu’elle gagna ! Elle fut promue meilleure
artiste interprète de l’année et meilleure tournée musicale de l’année,
pour « La Femme Chocolat ». Les NRJ Music Awards l’ont par ailleurs
récompensée cette même année pour le meilleur album francophone de
l’année.
W comme Weepers Circus
Entre Olivia Ruiz et les Weepers Circus c’est une longue histoire.
Auteurs de « Petite Fable » que l’on retrouve dans le premier album
d’Olivia (« J’aime pas l’amour»), par la suite le groupe invitera la
brunette pour plusieurs duos. Un dernier album de chansons pour enfants, pour lequel le groupe n’a pas hésité à faire appel à la jeune chanteuse.
X comme eXtraordinaire
« Mais c'est un travail d'écriture extraordinaire ce que tu fais, c'est
de la poésie ». Tels sont les mots prononcés par Bernard Werber à
l’égard d’Olivia Ruiz. Ces deux auteurs ont raconté leurs oeuvres, et se
sont racontés le temps d’un rendez vous sur les toits de Paris en ce
début d’année 2010. Pour Bernard Werber, Olivia n’est autre que
l’héroïne de son dernier roman, « Le miroir de Cassandre ».
Y comme Yummi! Yummi!
La femme chocolat, les crêpes aux champignons, le bœuf bourguignon…
autant de plats et de saveurs chantés par Olivia. Cette petite fille du
Sud est une bonne vivante et elle le clame haut et fort. Elle aime les
grandes réunions de famille autour d’une bouillabaisse ou d’une bonne
paëlla, elle aime déguster des panisses (spécialité de sa région) en
faisant le marché… . Miam !
Z comme Zen
Avec un titre comme « Elle Panique » on a du mal à y croire. Pourtant,
la petite Olivia alors un peu tête brûlée, a grandi. A mûri. De nature
pudique, elle apprend à écrire différemment, et livre toujours un peu
d’elle dans ses chansons. Comme une thérapie. Elle a même commencé un
travail d’hypnose. Olivia veut s’assagir. Mais attention, pas trop quand
même. Elle reste toujours cette petite brune à l’accent du Sud et qui
n’a pas sa langue dans sa poche. Ouf !
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