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Les livres d'Olivia Ruiz

On le sait, Olivia aime tout ce qui touche à la création. C'est pour cela que le domaine de l'écriture lui est également très familier... et pas seulement dans la chanson !


L'Oiseau Piment

Le petit bijou de Noël 2007. Dans cet ouvrage publié chez Textuel, Olivia se livre, et nous livre des petites tranches de vie. De sa famille à son métier, de son enfance à l'apogée de sa carrière, on découvre ici une sorte de journal intime où les textes côtoient photos, dessins et archives manuscrites. Les textes descriptifs se succèdent tels de petites nouvelles que l'on savoure telles quelles...

Extrait

"Ay Pépita !
C'est étonnant, cette petite voix du fond du cœur ou du fond des tripes qui te demande un jour pourquoi cette douleur dans ta voix quand tu chantes en espagnol et qui m'a poussée à m'intéresser à ce qui m'a donné ce sang chaud. Moi, l'adolescente branleuse qui ne pensait qu'à chanter, aux garçons et à faire la fête, je ne savais pas comment débuter cette quête ni même si elle était si légitime que ça. Alors, je suis allée vers l'évidence, la musique. 
J'ai chanté ces racines, de la BO de Talons aiguilles aux chants révolutionnaires tels que Che Guevara ou Ay Carmela, ou encore le flamenco traditionnel (du moins le peu que j'en connaissais), comme si ma voix allait me donner des réponses, me montrer la voie. 
Je sentais si fort que cette langue changeait mon timbre, et pas seulement du fait de la rondeur de ses sonorités. Non, je gagnais de la profondeur, elle se  mettait à         transporter des choses indicibles, de ces choses qui circulent dans le sang ou dans les zones les plus obscures de notre corps. Des choses transmises de façon inexplicable, que l'on devine quand on connaît le champ d'exploration, dans une attitude, un geste, un regard, une larme, la cuisine, les lectures... Alors, j'ai observé. J'ai observé papi Pierre, Espagnol de naissance dont le père est né à Alger, qui revendique sa nationalité française et n'est pas tendre avec les minorités. Mais à 84 ans, à part tenter discrètement de l'empêcher de voter, nous n'essayons plus de le raisonner. Près de lui, sa femme, mamie Pépita, qui entretient fièrement ses racines en utilisant des expressions espagnoles, en maintenant le lien familial, et dont la paella redonnerait de l'appétit à Kate Moss. Mamie Rita, elle, tient beaucoup à ce que nous sachions d'où l'on vient, donc c'est de l'ail et des gueulantes à toutes les sauces, tout un folklore à elle seule. C'est déconcertant comme chacun a souffert à sa façon de cet exil, et comme chacun tente d'en soigner les blessures, à sa façon aussi.
Ruiz, ce n'est pas mon nom, ce n'est pas un «nom de scène» ni un «pseudo», c'est le nom de cette grand-mère paternelle, mamie Rita. On dit mamie Rita, mais son vrai nom, c'est Purification. Cela ne s'invente pas, et c'est sûrement grâce à cela que j'ai échappé à la tradition culturelle qui veut que l'on porte en deuxième et en troisième prénom ceux de ses grands-mères. 
Et j évite aussi l'une des sempiternelles questions sans intérêt de certaines interviews : «Vous êtes de la famille de Laurent Blanc ? Michel ? Éric ? Gérard... ?» Quitte à répondre à ces futilités, je préfère m'improviser mythomane et parente du cinéaste Raoul Ruiz ou de l'écrivain Carlos Ruiz Zafón. Ruiz, c'est mon nom. 
Un de ces trois noms qui me font porteuse d'un devoir de mémoire. Un des trois noms de ces trois grands-parents qui ont fui Franco. Mamie Rita a quitté l'Espagne à l'âge de 14 ans. Elle rejoignait sa soeur Maria dans le sud de la France. Maria, dite Madrina, avait fui un peu plus tôt pour sauver sa peau alors qu'elle était recherchée par les franquistes. 
Son portrait était affiché dans chaque poste frontière. À 17 ans, elle dirigeait un syndicat ouvrier et, quand la guerre civile a éclaté, elle allait devenir cadre du Parti communiste catalan. Le père de Rita et de Madrina étant cheminot, il les cacha dans des wagons, l'une après l'autre, pour leur faire passer la frontière. Il gagna la France par le même moyen, mais dix ans plus tard, en 1949. 
C'est au cours de ces migrations qu'une de mes grands-tantes Ruiz a fui vers le Chili. Mamie Pépita est arrivée d'Espagne à l'âge de quatre ans, au même âge que papi Pierre qui, lui, a traversé les Pyrénées à pied. C'est à croire qu'ils étaient faits pour se rencontrer."



 Swinging Christmas
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Novembre 2012. Après avoir posé sa voix sur le texte de La Mélodie des tuyaux, conte pour enfant écrit et illustré par Benjamin Lacombe, Olivia s'associe à nouveau à l'auteur-illustrateur pour une collaboration encore plus poussée. En effet, Swinging Christmas est un conte écrit à deux mains, illustré en images par Benjamin Lacombe et en chansons par Olivia Ruiz (voir : Olivia Ruiz sings for the Red Star) .


L'histoire : Robin est un jeune garçon de neuf ans. Habitant dans un village perdu au milieu des collines, que l'on appelle Plunulquicitumeurs... et qui porte bien son nom ! C'est Noël, et Robin a une mission : apporter un panier garni réalisé par sa maman aux plus nécessiteux. Parmi eux, il y a l'Ermite, un vieil homme qui lui "file la trouille". Pour le rejoindre, il doit traverser une sombre forêt. Sur le chemin, il entend une musique, "comme une caresse" : Merry Little Christmas. En fait d'un vieil homme effrayant, un homme qui va lui donner le goût de la lecture et lui lisant Gargantua. La lecture est accompagnée d'un disque sur lequel une merveilleuse voix enchante Robin : celle de la divine chanteuse Sol.

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L'esprit de Noël, l'amour, l'amitié, autant de thèmes qui rendent ce conte merveilleux. Et ne parlons pas de la musique qui vient accompagner le livre (un objet splendide d'ailleurs) comme une bande originale enchanteresse. 

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Autour d'Olivia



J'traine des pieds - Illustrations : Claire Garallon, Texte : Olivia Ruiz et Ben Ricour.

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A travers les paroles de J'traine des pieds, Claire Garralon illustre avec brio les images d'une enfance heureuse.
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 Les deux artistes ont pour point commun leur jeunes années, passées dans le café-restaurant de leurs parents respectifs. Voilà pourquoi les mots d'Olivia ont immédiatement inspirés Claire Garralon.
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 Grâce à la collection Bouts de papier, leurs univers se rejoignent durant une trentaine de pages que l'on parcourt en fredonnant.
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Olivia Ruiz, la diva aux pieds nus - 
Erwan Chuberre, Les Éditions des Étoiles

Erwan Chuberre signe en 2011 cette biographie d'Olivia pour laquelle il s'appuie sur de nombreux documents : interviews, témoignages de proches, de journalistes et de fans... 
Un document intéressant qui rassemble et compile un certain nombre d'informations qui permettent de découvrir, pour les "novices", le cheminement parcouru par Olivia depuis sa naissance jusqu'à Miss Météores.



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