Un des chaînons manquants à l'artiste complète qu'est Olivia, c'était l'opéra. Eh bien, c'est fait ! (mis à jour)
En octobre, Olivia foulait le Grand Théâtre de Grenoble. Sous la direction de Manuel de Falla, elle interprète Candelas, gitane dans l'opéra El Amor brujo (L'amour sorcier). Dans un univers de sortilèges où les apparences sont trompeuses, cette gitane flamboyante est prête à tout pour récupérer son amour perdu.
"C'est un opéra de Manuel de Falla, qui s'appelle L'amour
sorcier, dans lequel je vais surtout danser même s'il y a quelques
chansons. C'est un opéra pour un personnage, le mien, un personnage
féminin, et je serai sur scène avec 12 danseurs, et 18 musiciens dans la
fosse. J'ai hâte !"
Les 5, 6 et 7 avril 2014, Olivia est revenue sur scène dans la peau de Candelas, à l'Opéra Comique (Paris, 13).
Direction musicale : Marc Minkowski
Mise en scène : Jacques Osinski
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
Danseurs : Groupe Emilie Dubois, Centre chorégraphique national de Grenoble
Orchestre : Les Musiciens du Louvre Grenoble
L'Histoire du soldat ouvre la soirée, avec une texte de Ramuz sur la musque de Stravinsky.
Un jeune soldat obtient une permission de 15 jours et prend la route pour aller voir sa mère et sa fiancée. Sur le chemin, il rencontre un homme, qui lui propose d'échanger son violon contre un livre qui prédit l'avenir. Le soldat accepte le pacte, mais également de rester 3 jours chez l'homme pour lui apprendre le violon. Lorsqu'il rentre dans son village, personne ne le reconnait. Sa mère est effrayée. Sa fiancée est mariée et mère de deux enfants. Il se rend alors compte que ses trois jours de retard se sont transformées en 3 ans, que tout le monde le croit mort et que l'homme rencontré était en fait le Diable.
La magie du livre lui permet de s'enrichir, mais lorsque le Diable revient sous l'apparence d'une femme et lui propose un violon, ce dernier reste muet. De rage, il détruit le livre et s'enfuit dans un autre pays. Là, il apprend que la fille du roi est malade, et pour la sauver, il joue aux cartes avec le Diable, perd, mais réussi à l'enivrer et à récupérer le violon. La musique qu'il joue à la princesse la sauve, et il l'épouse.
Malheureusement, la princesse lui demande un jour de lui faire visiter son village natale. Le Diable est là, et il reprend le soldat sous sa coupe pour l'emmener à jamais.
El amor brujo (L'amour sorcier), partition de Manuel de Falla, argument de Gregorio Martinez Sierra.
Candelas, une jeune gitane, apprend par les cartes que son fiancé ne l'aime pas et va partir avec une autre femme. Elle tente des sortilèges et des danses pour le faire revenir, et se retrouve auprès d'un pêcheur. Face à eux, la rivière s'éveille et leur apprend qu'une sorcière, vivant dans une grotte, peut leur donner ce qu'ils cherchent. En s'y rendant, Candelas fait face au Feu Follet et apprend les sortilèges nécessaires. Elle retrouve l'homme qu'elle aime et le conquiert à nouveau grâce à un envoûtement.
Sur scène, dans la peau de Candelas, Olivia est plus que crédible. Sa voix envoûtante de femme amoureuse emporte les spectateurs dans une atmosphère emplie de magie et de sortilèges. Dirigée par Jean-Claude Gallotta, elle n'a rien à envier aux autres danseurs. On avait déjà pu admirer ses talents sur scène lors de la dernière tournée du Calme et la tempête, mais elle prouve une nouvelle fois que rien ne l’arrête ! On ressent la passion dans ses pas, et son jeu de comédienne est surprenant.
A noter aussi, la performance de Johan Leysen, le récitant : sa voix est tout simplement impressionnante et pose l'histoire avec une fermeté et un humour contenu, un régal !
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